Les tuniques rouges ne renoncent jamais !
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14/01/2023
Arrivée à Bedoin des protagonistes : Nicolas est venu d'Orange, alors que j'ai passé la nuit précédente à Marseille. Préparation du matériel. Montage de la go pro sur le vélo de Nicolas. La météo est parfaite : soleil radieux, pas un souffle de vent, quant à la température, nous verrons cela dans la montée... Une petite photo du morceau qui nous attend.
Nicolas est partagé entre peur de la pente et excitation de se mesurer au géant de Provence. Pour ma part, je m'inquiète déjà de savoir si mon braquet de 39*28 me laissera suffisamment de souplesse pour les passages difficiles et les derniers mètres d'ascension.
Départ vers 9h15 de Bédoin.
Quelques hectomètres de "plat" que nicolas a du mal à digérer (je croyais qu'il commençait à gérer sa montée ). déjà la première rampe du géant de Provence nous tend les bras. Au "bénéfice" d'un développement minimum un peu plus important, je conserve les quelques longueurs prises à Nicolas qui gère un peu mieux son effort et me garde en point de mire à partir du virage de saint Estève.
Il fait chaud. Mais l'ombre des nombreux arbres poussant sous le chalet Reynard nous protège un peu. Quelques starlettes nous doublent sans dire bonjour. Quelques cyclistes aux tenues et matériels improbables aussi... De nombreuses mouches viennent nous harceler.
Les pourcentages ne nous laissent que rarement du répit : il faut régulièrement se mettre en danseuse.
Nous avions prévu une montée en 2 heures... La vitesse qui s'affiche au compteur est alarmante : la perspective des 2 heures s'éloigne.
Une bonne nouvelle cependant : en même temps que la végétation se raréfie, les mouches nous laisse du répit... Et le chalet se rapproche!
C'est le second souffle pour moi, alors Nicolas à un "coup de mou" qui lui fait perdre encore quelques mètres. . Une dent de moins : la pente se fait moins sévère. Nicolas reprend du terrain. Et le Batman nous double chacun notre tour, vêtu de noir et masqué! Encore une désillusion... Et un point de côté pour Nicolas!
Les 6 km séparant le chalet du sommet semblent moins durs que la partie ombragée et très pentue. La température baisse et c'est tant mieux. La montée finale est rythmée par les photographes sportifs qui nous tendent leur carte et les encouragements de quelques touristes arrêtés pour profiter du paysage lunaire qui s'offre à eux (à nous aussi, on l'oublierai presque dans l'effort). Un regard à droite vers la stèle Simpson, nous nous y arrêterons plus tard, le chrono tourne toujours!
Le dernier kilomètre est entamé. Finalement il n'est pas plus dur que certaines rampes empruntées plus bas. L'arrivée se fait dans les embouteillages : piétons, cyclistes, motos voitures garées gênent les ultimes mètres, mais ça y est : le col du mont ventoux est franchi!
Pause photo obligatoire : le paysage est unique, la température quasi idéale pour une descente agréable. Les parents de Nicolas sont arrivés en moto avant nous. Ils feront la descente sur Sault derrière nous pour y manger ensemble.
La descente se déroule sans accroc. La montée depuis sault avait l'air bien plus roulante car il nous faut pédaler dans la descente. La température augmente en même temps que la végétation réapparaît.
Courte pause sandwich à Sault sur la place du village en pleine fête de la lavande, avec la famille de Nicolas.
Nous remplissons nos bidons : la canicule des plaines vauclusiennes nous attend.
Juste avant d'attaquer la "descente" dans les spectaculaires gorges de la Nesque, une petite montée nous rappelle les efforts consentis plus tôt dans la journée.
Le (trop) long faux plat descendant le long des gorges nous permet de profiter du paysage sans pour autant nous laisser le loisir de faire de la roue libre.
Nous arrivons à Villes sur Auzon. Plus que quelques kilomètres nous séparent de la fin du périple. Pourtant, le faux plat montant menant à Mazan nous paraît presqu'aussi dur que les pires rampes du ventoux. La chaleur est insoutenable et les cuisses ne vont plus tenir très longtemps.
Heureusement, la fin du parcours nous permet de ne plus pédaler que pour maintenir une allure convenable.
La journée vélo touche à sa fin. Nous rangeons les vélos dans la voiture et allons débriefer les efforts du jour autour un soda bien frais.
Verdict : une montée en 2 heures et quelques secondes , l'objectif est atteint et la fatigue laisse place à la satisfaction d'avoir vaincu un monument du cyclisme.