E.S. Villeneuve Loubet Cyclisme

Les tuniques rouges ne renoncent jamais !

06 81 32 35 67

Strasbourg - Villeneuve Loubet 2012

08/01/2023

Strasbourg - Villeneuve Loubet 2012

Strasbourg - Villeneuve de l’ESVL Septembre 2012
Les 17 valeureux cyclos :
Hélène Russo, Bernard Derepas, Bob Foulon, Claude Lamasuta, Eric Merciéca, Eric Motte,
Etienne Chaude, Fabrice Gras, Fred Ascone, Gérard Solé, Jean-Claude Collart, Jean-Jacques Derepas, Jean-Louis
Petite, Patrick Girard, Patrice Bertini, Serge Lasserre et Alain Gras.
Les gentils suiveurs :
Liliane et Franck Morra , Viviane Gras, Corinne Derepas, Gaétane Derepas.

Vendredi 7 Septembre, atterrissage sans retard à l’aéroport de Strasbourg, TER pour la gare centrale , 10 minutes de marche pour déposer les bagages à l’hôtel Ibis et c’est notre premier contact avec l’Alsace : une
choucroute à la Winstub « Le Clou ». Petite déambulation entre la cathédrale et la Petite France et c’est déjà l’heure de retrouver Franck , Liliane et les vélos. Le minibus passe au forceps sous le porche, les vélos couchent
dans les chambres ! Déjà il est 19h, l’heure de la marche apéritive le long de l’Ill pour manger à la brasserie de l’Ancienne Douane où nous retrouvons nos amis Alsaciens (Roland, Maurice, André, Dany et Fabien ) . A la 7°
ou 8° Flammecuchen nos estomacs sont prêts a accueillir les tartes aux pommes flambées ! Il est 23h00 quand on se couche, nos copains de Mommenheim vont dormir peu !
 
Samedi 8 Septembre: 1° étape Strasbourg - Orbey , 138km et 1800m de dénivelé. 8h20 : rendez vous avec nos 5 Alsaciens du club de Mommenheim (eux ils pédalent depuis 7h00 ! ! !).
8h30 : départ et photo du groupe devant la Petite France Après quelques km sur la D45 on retrouve une vraie piste cyclable le long d’un canal, très agréable, mais en groupe il faut penser aux cyclistes qu’on croise. A 10h15 nous avons fait 35km et arrivons à Obernai et sa belle place pavée. La première difficulté du jour se présente (5km de vraie montée et 4km de faux-plat) : le Mont Ste Odile (764m) que nous rejoignons vers 11h20. Une halte de 10mn s’impose pour regarder le panorama et le couvent. La descente sur Barr est rapide. En passant par le centre ville (piéton et cycliste) on tombe dans le marché, on se faufile jusqu’à un policier ! « le marché n’est pas une piste cyclable », il nous dévie et je me trompe de route à la sortie de Barr ; un petit crochet par la D1422, puis on reprend la route des vins vers Dambach, on traverse Kintheim et on grimpe la 2° difficulté du jour (8km de montée avec 1km à 8%) : le Haut Koenisbourg (755m). Il est déjà 13h40, on pique-nique, à l’ombre, en goûtant la première des bouteilles de vin d’Alsace que nos copains de Mommenheim nous ont offert. Les pommes de terre de Liliane sont excellentes. France 3 Alsace nous appelle, rendez vous à Ribeauvillé à 15h. OK nous y serons ; la descente sur Tannenkirch
est belle. La visite de Ribeauvillé est succincte car les interviews donnent le rythme, ensuite on grimpe dans Riquewihr sur les pavés en s’arrêtant qu’au sommet ! Difficile de faire des photos. Ensuite on roule à travers les
vignes (filmé par la caméra de France3) , on tourne vers Kaysersberg, traversée de la grande rue touristique, arrêt devant le resto de Hassenforder. Puis c’est la montée sur Orbey (550m) où notre hôtel nous attend avec
une bonne truite (précédée de nombreuses bières).  Cette première étape sous un soleil magnifique aura donné des idées de visite plus approfondie à ceux d’entre nous qui découvraient l’Alsace
 
Dimanche 9 Septembre : 2° étape Orbey – Villersexel : 159km , 2400m de dénivelé.
7h30 : petit déjeuner copieux
8h30 : départ en pente dans le village avec du 8% puis une belle montée régulière (7km à 6% de moyenne) jusqu’au Col du Calvaire (1134m) . Là nous prenons la Route des Crêtes, jamais plate , mais jamais trop pentue.
La vue est immense car il fait soleil et il n’y a pas de brume. Notre petit groupe (22 ) avance disloqué au rythme des montées et des arrêts photo. Les vues sur les Vosges côté Lorrain sont magnifiques : La Bresse, les lacs de
Longemer et Retounemer… Tranquillement nous arrivons au pied du Grand Ballon (1365m), 2km de montée franche et nous sommes à notre point culminant du périple. Un regroupement avant la descente sur le Col Amic
où l’on arrive à midi pour un super pique-nique. On goûte le Gewurtz (toujours du Petit Braquet) . Il fait chaud au soleil, les alsaciens se cachent à l’ombre !
Belle descente sur Willer sur Thur où je sais qu’il y a une piste cyclable qui va jusqu’à Fellering, j’essaye de la trouver (en partant du mauvais côté). Pendant que je roule sur la piste (trottoir) cyclable, presque tous me
doublent par la route. Au bout de 300m je suis sur d’être dans le mauvais sens ; mais comme c’est plat les rouleurs foncent devant à 30km/h. Ils font demi-tour après 2 ou 3 km d’erreur ; avec Gérard, Fred et Eric
Merciéca on les attend tranquillement. Enfin on trouve la piste cyclable, on atteint enfin Fellering (un tour de village pour rien , merci le pêcheur) et on trouve la route du Col de Bussang. Descente sur St Maurice en
Moselle, puis on emprunte la route fermée du Col du Ballon d’Alsace(1178m). Fermée pour cause de grimpée chronométrée ; les officiels nous laissent passer , ça grimpe bien régulièrement (9km à 7%, quelques passages
à 8%) , il fait chaud. Tout le monde arrive au sommet pour une photo souvenir. Le minibus n’a pas pu passer , il nous rejoint à Giromagny pour un goûter bien mérité, il reste encore près de 50km de plat. Les locomotives
(André, Maurice, Fabrice, Fred , Eric…) sont devant à 40 ou 50 km/h, nous on avance tranquille à 30km/h, on va pas se faire péter les varices ! Il y a encore 4 jours de route ! Enfin nous voilà à Villersexel devant l’hôtel
« Relais des Moines », il est 18h45. C’est l’heure des bières ou de l’apéro, offerts par le « Petit Braquet de Mommenheim ».
Après un bon repas (et une douche quand même), nos amis alsaciens rentrent chez eux (en fourgon)
 
Lundi 10 : 3° étape. Villersexel - Lajoux, 193 km et 2400m de dénivelé .
7h00 petit déj.
8h00 : départ. Nous ne sommes plus que les 17 villeneuvois pour attaquer cette étape (la plus dure) Il fait toujours beau, à peine frais pour la Haute Saône, après 9km sur le grande route de Montbelliard, on trouve
la départementale D31, magique : elle longe des rivières ; après l’Isle sur Doubs, elle nous amène à Longemaison pour midi-pile, le pique-nique sur la place de l’église. Une erreur de parcours nous fait monter une
bosse pas prévue, on se retrouve à Montbenoit et on arrive à Pontarlier par une petite départementale. On a évité la nationale 57 et on a gagné 7km ! Tant mieux. A Pontalier Jean-Louis (le régional de l’étape) dirige la
manoeuvre : cap sur le château de Joux, puis le Lac de St Point qu’il a traversé X fois à la nage. Le site est beau, la lumière est belle aussi. JL fait la bise à Tonton et il nous retrouve au belvédère. On poursuit par
Malbuisson en longeant le lac, puis on suit le Doubs jusqu’à Mouthe (où il prend sa source). Déception à Mouthe il ne fait même pas froid !
Ballon d’ Alsace
A Chaux-Neuve on tourne à gauche direction Morbier, un petit col (1140m), où l’on fait notre goûter, puis c’est plat et ça descend à Morbier puis Morez. On perd tout ce qu’on a monté, au plus bas de Morez on est à 800m ;
c’est là qu’on attaque la montée sur Prémanon (1112m) . Le belvédère des Maquisards n’aura qu’un client (moi), il faut dire que devant se joue le classement général, on ne s’arrête pas dans une bosse ! Bob et Bernard en ont
plein les chaussettes mais ils terminent quand même encouragés par Jean-Claude. Patrice a rendu les armes depuis le Col de la Ferrière qu’il a du grimper 2 fois (erreur d’aiguillage). A Prémanon il fait frais, c’est le Jura.
Une hésitation de la tête du groupe (qui veut aller aux Rousses), puis on se remet dans le bon sens : Lamoura, et Lajoux où le patron bedonnant (bon signe) nous attend. Il est 19h, une bonne douche et à table, excellent
repas avec plateau de fromages locaux (c’est rare).

 

Mardi 11 4° étape : Lajoux – St Egrève 170km , 1400m de dénivelé
Petit déjeuner à 8h00 (un peu de repos !)
Départ 9h00 sauf pour Fabrice, Fred et Eric Motte qui trouvant l’étape trop facile ont ajouté le Grand Colombier. Après une descente tranquille le long de la Valserine, erreur de parcours à Chézery Forens, on arrive après une
côte (non prévue) à Bellegarde, retour sur le parcours à Chatillon en Michaille. On a pris du retard, Fabrice et ses collègues aussi ont fait la même erreur ! On passe près de Génissiat, le fameux barrage sur le Rhône, hé
oui c’est la « haute vallée du Rhône ». A 11h30 on arrive au casse-croûte prévu à Lhôpital, un peu tard mais on commence à avoir faim, les faux plats avec le vent ça use ! Au niveau de Culoz on enjambe le Rhône pour
suivre le canal de Savière, on découvre une petite perle : Chanaz . On suit le Rhône jusqu’à Yenne . Le piquenique est au Lac d’Aiguebelette qu’on n’atteint qu’ à 14h15. Fabrice, Fred et Eric sont encore à 40km du lac, le
Grand Colombier leur aura coûté beaucoup de temps ! Ils n’arriveront qu’à 16h. Nous on continue notre progression, les nuages se sont invités pourvu qu’on rentre avant la pluie ? On traverse les gorges du Guiers,
puis les Echelles, St Laurent du Pont et le Col de la Placette (587m) , la pluie menace dans la descente sur Voreppe. Il reste 7 km de plat pour arriver à St Egrève, la piste cyclable est obligatoire mais avec les travaux
c’est compliqué. Enfin on arrive au grand carrefour de l’autoroute, je suis sur que l’hôtel est à gauche mais un brave plombier nous aiguille de l’autre côté, quel erreur de demander son chemin , nous voilà au milieu de la 4
voies empêtrés dans les camions. Enfin ½ tour et on trouve l’hôtel, on a plus qu’à aiguiller et attendre le minibus. Pour une étape de plat et de descente on aura quand même fait 1400m de dénivelé !
 
Mercredi 12 5° étape : St Egrève – Sisteron 200km prévus
6h30, il crachine , on craignait la pluie pour le Vercors, ce sera encore le cas (pour la 3° venue du club dans le Vercors). 6h45 : petit déj. On essaye de partir tôt car la journée sera longue.
7h45 départ avec imper mais la pluie s’est arrêtée, la piste cyclable suit l’ Isère jusqu’à Sassenage. Là commence la montée et la pluie s’invite! Les petits groupes se multiplient, A Engins je regroupe tous ceux qui
étaient avec moi ou derrière, on est quand même 11, vu le temps il vaut mieux rester groupés. A l’entrée de Lans en Vercors, Frank et Liliane ont fait un arrêt café dans un abribus où l’on retrouve Gérard. J’ai trop froid
pour m’arrêter, je continue doucement le faux plat jusqu’à Villard de Lans. Devant les 5 rapides sont partis, mais où ?
Nous sommes 12 ensemble, la route des Grands Goulets est encore déviée, on tente notre chance quand même, peut être à vélo ça passe ? Et bien non, on nous envoie dans un raidillon gravillonné qui rejoint la
déviation. On s’arrête dans un gîte d’ hote où une mémé nous dit que c’est par là haut et qu’on rejoindra bien le Col du Rousset (elle nous conseille d’attendre un jour pour repartir !).
La route est étroite, ça monte à 1357m, il pleut, il fait 7° (c’est l’été ?) Au sommet il paraît que je suis violet ? La descente est désagréable avec le froid. Nous rejoignons enfin la route de la Chapelle en Vercors, Bob crève, le
seul qui n’est pas trop gelé pour l’aider est Claude !
Frank arrive avec le minibus ; Fabrice, Fred… sont derrière nous (ils nous attendaient dans Villard de Lans) . On demande à Frank de nous trouver un resto pour midi, on est gelés, on pourra pas pique-niquer dehors. Enfin on
se remet en route toujours avec la pluie jusqu’à St Martin en Vercors où un resto ouvrier nous attend. Qu’importe le menu, on sera au chaud, c’est déjà ça ! Pendant le repas on cogite , on n’a fait que 60km , il en
reste 140. Le minibus ne peut pas faire des rotations complètes, il faut donc amener les plus gelés jusqu’au Col du Cabre (pied ou sommet selon la pluie), les lâcher pour qu’ils repartent à Sisteron à vélo ; puis repartir à la
rencontre de ceux qui restent. Jean-Claude en bon président se dévoue, il repart à vélo laissant les plus vieux et la seule féminine rentrer en minibus. J’ai donc la chance d’escamoter le Col du Rousset et le Col de Cabre car il
y pleut encore. Heureusement de l’autre côté du col de Cabre c’est trempé mais il ne pleut plus, on (Hélène, Claude, Bob , Patrice et moi) enfourchons nos vélos pour 60km de descente et de faux plats. Etienne malade
restera dans le minibus (avec les odeurs de parmesan !) Frank récupère après Luc en Diois : Jean-Claude, Patrick, Serge, Gérard et Jean-Louis pour les amener directement à Sisteron. Fabrice, Fred, les Eric continuent
à grimper le Col de Cabre (ils auront fait tout le dénivelé) Jean-Jacques se fait récupérer par Corinne, quant à Bernard : « le Focus n’abandonne jamais ». Il erre 15km derrière les premiers sans lumière et la nuit est proche.
Dernier voyage pour Frank, à 25km de Sisteron il retrouve Fabrice, Fred et les Eric qu’il charge pour cause de nuit tombante et il remonte à la recherche de Bernard. A près de 20h30 les derniers rescapés arrivent. Une
douche et à table, on a faim (avec le froid on a perdu des calories !)

 

Jeudi 13 6° étape : Sisteron - Villeneuve
Toute la nuit le vent a soufflé, le ciel est dégagé.
7h30 : petit déj.
8h30 : départ vent dans le dos, 30km/h facile en caressant les pédales. Dès l’entrée de Sisteron on prend la D4 parallèle à la nationale et à la Durance, belle vue sur la citadelle de Sisteron. On passe à Volonne puis à Malijai
on garde la nationale pour 7km car le pont sur la Bléone est annoncé coupé. Ca roule vite mais sage ! On enjambe la Bléone au Chaffaut puis on rejoint Chateauredon. A la clue de Chabrières (sous le Col du Corobin !)
la falaise est purgée, du coup la route est fermée pendant les navettes d’hélico. On avait 15mn d’avance, on va les perdre ! L’arrêt est moins long qu’annoncé, le vent dans le dos nous mène vite à Barrème. Le col des
Lecques (1148m) est grimpé facilement, au début de la descente le pique-nique est installé. On est en avance de 30mn quand on repart. Descente très sinueuse sur Castellane, puis dernière grosse difficulté ; le Col de
Luens (qui n’en finit jamais même après le panneau du col) . Ensuite on arrive en terrain connu : Logis du Pin, Séranon, Caille, Andon : pause goûter, on traîne un peu ; il est 15h30 quand on repart d’Andon pour Gréolières,
Pont du Loup. Hélas on n’avait pas eu de problème jusqu’à là, il a fallu qu’à 18km de l’arrivée, une gourde sorte de chez elle en marche arrière pour faire tomber Patrick (fracture du scaphoïde), il rentrera en minibus
17h15, arrivée à Villeneuve, les femmes impatientes de voir leur mari sont là, les enfants aussi., des collègues de club ont voulu fêter notre arrivée. De plus nous sommes accueillis par le maire, l’adjoint aux sports et Lionel
Luca. Les félicitations affluent de toute part, les remerciements aussi ; nous nous quittons après les dernières embrassades.

 

Au total les 17 d’entre nous qui ont fait tout le parcours auront fait de 950km avec 11500m de dénivelé jusqu’à 1050km et 14000m pour ceux qui ont passé tous les cols
Je félicite le groupe pour sa cohésion, on a le plus souvent roulé en groupe à une allure permettant aux moins forts de suivre. Vous voyez que c’est possible (il faut dire que le président a toujours donné l’exemple)
Merci bien sur à nos accompagnateurs sans qui ce genre d’aventure serait difficile à réaliser.

 

Alain Gras